Assis dans ma chambre, que ma famille d’accueil, gentiment, me fournit depuis quelques jours, bien que le stage soit fini depuis bientôt un mois, je pense et reviens sur mon expérience de ces derniers jours à Lima, mais aussi, plus généralement, à mon expérience d’expatriation, ici et en Europe. Tout cela en attendant de quitter pour Huaraz…
Premièrement, un souvenir très vivide, malgré l’alcool du moment dans mon sang; je me souviens dire à José, la petite amie québécoise de mon frère péruvien, que je commence à m’ennuyer un peu du Québec, particulièrement certaines choses, l’exemple m’ayant venu en tête à ce moment est les midis au pub universitaire de l’Ulaval, autour d’un bon hamburger, en compagnie d’un ou deux amis proches. Un petit environnement social où l’on peut se perdre facilement. Réconfort, confort, chaleur, amicalité…mais n’est-ce pas le même ici? N’idéalise-je pas le Québec en ce moment? Après tout, je me souviens très bien de l’ennui me déchirant les entrailles pendant plus d’un mois, à mon retour d’Europe. Dans mon discours, tout était mieux en Europe : la nourriture, les gens, la culture, les activités, etc. Les symptômes du choc de retour se comptaient sur plus d’une main : isolement, frustration, tristesse, nostalgie, etc. N’ayant pas vraiment eu de suivi à mon retour, que ce soit auprès d’un spécialiste ou bien de la part du Bureau International, je m’étais remis du choc de retour, peu à peu, grâce à l’aide du temps, oui, mais aussi grâce à une routine plus importante, avoir des plans, quoi. Plus de responsabilités, plus de travaux, plus d’activités, de quoi se remettre rapidement du : « le Québec, c’est donc ben plate ».
Deuxièmement, je pense à l’accueil dont fait preuve ma famille péruvienne. Je ne sais pas si c’est un sens de l’obligation envers moi, ou encore une pure générosité (je penche pour la 2ème option), mais ils me fournissent encore un toit, et même les repas. Il y a deux jours, nous sommes allés manger à un buffet, et ils ont payé la facture, donc payé pour moi et mon vrai frère qui était en visite au Pérou pour 10 jours. Je ne peux pas juger pour l’ensemble des familles du stage, mais j’aimerai donner mes impressions : en premier lieu, d’après les commentaires entendues, les familles de cette année étaient toutes très biens. Les problèmes étaient plutôt indirectement reliés à celles-ci, comme, par exemple, des problèmes de vols de vêtement par une ménagère, ou encore le « manque » de jugement de la famille d’accueil en pensant avoir la capacité d’accueillir plus d’un stagiaire. De plus, je crois sincèrement que le gros de notre intégration à ce pays nouveau est non pas dû au toutefois remarquable travail de nos accompagnatrices, ou encore aux amis péruviens que l'on a pu se faire, mais bien aux familles. Celles-ci n'ont pas seulement partagé leur logement pour 2 mois. Ils nous ont aussi initiés à leur culture, aux conventions sociales qui l'accompagnent[1], etc. Autrement dit, ils nous ont permis d'éviter bien des faux pas et de commencer nos interactions avec la société péruvienne sur une base solide.
[1] «The tacit social conventions which presently are second nature to you just about certainly will be largely inoperative wherever you are going. » : Swarthmore College, « Culture Shock », Off-Campus Study, [En ligne], http://www.swarthmore.edu/Admin/ofs/departure/nonacademic/cultureshock.html (Page consultée le 11 août 2010)
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